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Endométriose : Quand la fatigue et la douleur impactent le quotidien, IL EXISTE DES CLÉS POUR MIEUX VIVRE AVEC

Comprendre ce qu'est l'endométriose et son retentissement sur la vie des personnes concernées.

L'endométriose est une maladie gynécologique inflammatoire chronique qui touche environ 10 % des femmes en âge de procréer, soit près de 2 millions de femmes en France. 

Elle se caractérise par la présence de tissus semblables à la muqueuse utérine en dehors de l'utérus, l'apparition de lésions ou de kystes, au niveau des organes pelviens (ovaires, ligaments utérins, trompes de Fallope) et/ou d'autres zones du corps (péritoine, rectum, colon, vessie, uretère). Elle affecte plus rarement le diaphragme ou les poumons.

Cette maladie peut entraîner des douleurs pelviennes intenses, des règles abondantes voire hémorragiques, des douleurs lors des rapports sexuels appelées dyspareunies, une fatigue chronique et intense. Elle peut être responsable d'infertilité ou de difficultés à concevoir un enfant. Les répercussions sur la santé mentale des personnes touchées peuvent être considérables.

L'endométriose est une maladie complexe, multifactorielle, dont la propagation et le développement sont influencés par divers facteurs, notamment des mécanismes hormonaux, génétiques et environnementaux. Il est essentiel d'identifier les zones touchées pour déterminer une prise en charge personnalisée (ménopause artificielle, chirurgie, etc.) et travailler à l'amélioration de la qualité de vie des femmes concernées.

Les conséquences sur la vie quotidienne sont significatives :

  • Douleurs chroniques : les douleurs ressenties au quotidien peuvent être particulièrement intenses, profondes et persistantes. Elles se manifestent souvent sous forme de crampes pelviennes aiguës, de douleurs lombaires irradiantes, de sensations de brûlure ou de coups d’aiguille dans le bas-ventre. Ces douleurs, parfois cycliques mais aussi chroniques, peuvent fortement altérer la qualité de vie, affectant la concentration, le sommeil, la mobilité, ainsi que la capacité à travailler, à suivre des études ou à participer aux activités sociales et familiales. Pour certaines femmes, chaque geste du quotidien devient un défi.
  • Impact psychologique : environ 54 % des femmes atteintes d’endométriose rapportent des répercussions psychologiques importantes. La douleur chronique, imprévisible et souvent mal soulagée, engendre un stress constant, auquel s’ajoutent l’anxiété et des symptômes dépressifs. Ces troubles émotionnels sont fréquemment liés à l’impact de la maladie sur la vie professionnelle, sociale et intime, mais aussi aux incertitudes autour de la fertilité. Le sentiment d’incompréhension, parfois renforcé par l’errance diagnostique ou la banalisation des douleurs menstruelles, accentue l’isolement et la détresse psychologique. La prise en charge globale doit ainsi intégrer un accompagnement psychologique adapté pour soutenir les femmes dans leur parcours.
  • Vie professionnelle : selon une enquête, 65 % des femmes actives et vivant avec une endométriose déclarent que la maladie a un impact significatif sur leur bien-être au travail, en raison des douleurs, de la fatigue et des difficultés de concentration associées. Les douleurs et l'épuisement constant rendent difficile la concentration et la productivité, allant parfois jusqu'à entraîner des absences fréquentes et une performance réduite. Les femmes touchées peuvent se sentir incomprises par leurs collègues et par leur hiérarchie, créant des tensions et nuisant à leur épanouissement au travail. Cette situation peut également freiner les opportunités de carrière et augmenter le stress lié à la gestion de la maladie.
  • Vie sociale : la fatigue chronique et intense liée à l'endométriose peut avoir des conséquences profondes sur la vie sociale des femmes touchées. Cette fatigue, souvent débilitante, peut limiter la capacité à participer à des activités sociales, professionnelles ou familiales, entraînant un sentiment d'isolement. Les obligations sociales, comme les sorties entre amis, les événements familiaux ou même les tâches du quotidien, deviennent parfois difficiles à assumer, ce qui peut affecter les relations et engendrer des frustrations. La fatigue constante peut également altérer la concentration et l'énergie nécessaires pour entretenir des liens sociaux ou s'investir dans des activités de groupe, créant ainsi un sentiment de décrochage social. Les femmes ayant une endométriose peuvent ressentir une pression supplémentaire de la part de leur entourage, qui ne comprend pas toujours l'ampleur de la maladie, ce qui peut conduire à des incompréhensions et à un isolement émotionnel. Cette situation peut aggraver l'anxiété et la dépression, rendant encore plus difficile l'engagement dans la vie sociale.
  • Vie intime : plus de la moitié des femmes concernées signalent des effets négatifs sur leur vie sexuelle et leurs relations de couple, du fait de la douleur et des défis émotionnels associés à la maladie. Les dyspareunies, ou douleurs pendant les rapports sexuels, surviennent fréquemment chez les femmes atteintes d'endométriose en raison de plusieurs facteurs. L'inflammation et les lésions des organes pelviens causées par la présence de tissus endométriaux en dehors de l'utérus peuvent rendre ces zones plus sensibles, entraînant des douleurs pendant les rapports. De plus, l'endométriose peut provoquer la formation de cicatrices et d'adhérences entre les organes pelviens, limitant leur mouvement et rendant les rapports sexuels plus douloureux. L'hypersensibilité des tissus pelviens due à l'inflammation et aux lésions nerveuses peut également augmenter la douleur. Par ailleurs, les fluctuations hormonales, notamment des niveaux élevés d'œstrogènes, peuvent affecter la lubrification vaginale et la tonicité des muscles pelviens, contribuant à rendre les rapports sexuels plus inconfortables. Enfin, l'impact psychologique de la douleur chronique joue un rôle important, car la peur de la douleur peut entraîner une tension musculaire supplémentaire, aggravant ainsi la situation et créant un cercle vicieux où l'anxiété et le stress augmentent la douleur ressentie.

Ces impacts soulignent l'importance d'une prise en charge globale de l'endométriose, combinant traitements médicaux et approches complémentaires pour améliorer la qualité de vie des femmes concernées.

Soutenir les personnes ayant une endométriose par les outils de la sophrologie, une réalité scientifique, mais comment ça marche ?

La sophrologie est une approche psychocorporelle combinant des techniques de respiration, de relaxation musculaire et de visualisation positive très adaptée pour :

  • Diminuer l’intensité des douleurs :
    La sophrologie agit sur le système nerveux central, en particulier sur les circuits de modulation de la douleur. Par des techniques de respiration contrôlée, de relaxation musculaire et de visualisation, elle stimule le système parasympathique, ce qui réduit la libération de neurotransmetteurs liés à la douleur et favorise la production d’endorphines, aux effets antalgiques naturels. De plus, en relâchant les muscles abdominaux et pelviens souvent contractés en réaction à la douleur, elle peut limiter les tensions musculaires secondaires qui entretiennent ou amplifient la douleur.
  • Réduire le stress et l’anxiété :
    Le stress chronique augmente la sensibilité à la douleur par un phénomène appelé hyperalgésie induite par le stress. La sophrologie permet d’agir sur l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien, en réduisant le taux de cortisol circulant et en diminuant l’activité de l’amygdale (zone du cerveau liée aux émotions perçues comme négatives). Cela entraîne une baisse de l’anxiété et une meilleure régulation émotionnelle, essentielle pour rompre le cercle vicieux douleur/stress.
  • Améliorer la qualité du sommeil :
    Les troubles du sommeil sont fréquents chez les femmes souffrant d’endométriose. Les pratiques sophrologiques favorisent l’activation du système parasympathique (bradycardie, relâchement musculaire, baisse de la tension artérielle), ce qui prépare le corps à l’endormissement. En renforçant les rythmes veille-sommeil et en diminuant les ruminations mentales, la sophrologie améliore la latence d’endormissement et la profondeur du sommeil, contribuant ainsi à une récupération plus efficace.

De plus, la sophrologie permet de renouer avec son corps, souvent perçu comme source de souffrance, en instaurant une relation plus bienveillante et positive. Ainsi, il est possible de re-considérer son corps comme un allié et non comme un fardeau. 

Intégrer la sophrologie dans son quotidien

Si la sophrologie n'a pas pour objectif de remplacer les traitements médicaux et/ou interventionnels, elle constitue un soutien précieux pour mieux vivre avec la maladie. En agissant sur la perception de la douleur, le stress, la fatigue et la relation au corps, cette approche contribue à améliorer le bien-être des femmes concernées par l'endométriose.

En complément des séances encadrées, des techniques simples peuvent être pratiquées quotidiennement, tels que la respiration abdominale, la relaxation dynamique ou les visualisations positives. Ces pratiques régulières favorisent une meilleure gestion des symptômes et améliorent la qualité de vie au quotidien.

Une réflexion sur la place des plantes et l'impact de son alimentation sur l'inflammation

L'alimentation et la phyto-aromathérapie jouent elles aussi un rôle dans la gestion de l'endométriose. Une alimentation équilibrée, riche en antioxydants et anti-inflammatoires, aide à réduire les inflammations et à soutenir le système immunitaire. 

Certaines plantes, en particulier, sont particulièrement bénéfiques pour apaiser les symptômes de l'endométriose et du syndrome prémenstruel (SPM). Le framboisier est réputé pour son action tonique sur l'utérus et pour réguler les cycles menstruels. La camomille et la lavande sont des plantes relaxantes et anti-inflammatoires, qui aident à soulager les douleurs abdominales et à réduire le stress. D'autres plantes comme l'onagre, riche en acides gras essentiels, peuvent également aider à équilibrer les hormones et diminuer l'inflammation, tandis que le curcuma est reconnu pour ses puissantes propriétés anti-inflammatoires, bénéfiques pour soulager la douleur liée à l'endométriose.

En combinant ces approches naturelles, il est possible d'améliorer le confort quotidien des personnes atteintes d'endométriose, en complément d'un suivi médical adapté.

Qui contacter ?

Vous êtes concernée par l'endométriose et souhaitez en savoir plus sur le déroulement des séances de sophrologie ?

Je suis à votre écoute pour vous accompagner et contribuer à l'apaisement des symptômes et manifestations de la maladie, en vous proposant des solutions adaptées qui peuvent combiner la sophrologie, la phyto-aromathérapie et la nutrition-santé.

N’hésitez pas à me contacter pour toute question ou pour prendre rendez-vous.

Bibliographie

Neurophysiologie du stress et de l’anxiété : comprendre et réguler avec des approches naturelles